En tant que créateurs de formation sur mesure en digital learning, nous avons lu, écouté, creusé, pour bien comprendre ce qu’étaient les neurosciences et comment elles pouvaient optimiser l’apprentissage dans nos formations.
On ne va pas vous mentir, personne chez adesias ne vous dira qu’à présent « nos formations sont drivés par les techniques les plus élaborés issues des neurosciences ». Déjà, parce que ce n’est pas vrai, ensuite, parce que ceux qui disent ça mentent.
La littérature sur les neurosciences est passionnante, et c’est primordial pour adesias d’être au fait des dernières avancées neuro-scientifiques concernant l’ancrage mémoriel. C’est notre métier, et nous serions bien bêtes de nous priver de ces informations.
Toutefois, trop de concurrents concluent qu’un type sur un fond vert qui lit un prompteur, avec du motion design derrière qui appuie son discours, c’est une vidéo adaptée à l’ancrage mémorielle selon les préceptes des neurosciences. Et encore plus si la vidéo est épurée pour ne pas brouiller l’attention de l’apprenant. Et en fast learning d’ailleurs, car si c’est trop long, on décroche.
Je vais être franc avec vous, cette approche simpliste de l’apprentissage me fout le cafard.
Un des quatre piliers des neurosciences est l’attention, la capacité à nous ouvrir à la réalité. Il est dit que l’attention est sélective, et que la tâche la plus importante de l’enseignant est de canaliser et de captiver à chaque instant l’attention.
« Nous entendons beaucoup parler de temps d’attention, trop peu de la pauvreté des contenus que nous consommons. »
Une question me taraude : pourquoi personne n’a dit à Martin Scorsese que le temps d’attention maximum d’un être humain était de 2mn ? Même moins selon Stéphane, employé d’une agence média avec qui nous travaillons, qui avance le chiffre de 6 secondes #preroll #youtube.
Pourquoi Martin n’écoute pas Stéphane ?
Nous entendons beaucoup parler de temps d’attention, trop peu de la pauvreté des contenus que nous consommons. Oui, je m’ennuie sur mon fil d’actualité facebook et certaines séries Netflix m’épuisent vite. Et parfois, un reportage, un documentaire ou un thriller me cloue à mon siège pendant une, deux ou trois heures ! Et ce n’est pas qu’une histoire de disposition mentale ou de bande passante.
Filmer quelqu’un sur fond vert qui parle en articulant bien, avec son texte qui s’écrit en direct à coté de lui dans un joli motion design, ça fonctionne ! Mais effectivement : 2 minutes. Ou 6 secondes.
Dessiner et animer un personnage, faire vivre une histoire ou une quête, créer une intrigue, rire, émouvoir, s’immerger dans un univers graphique cohérent et stimulant, ça fonctionne aussi. Mieux même parfois.
Chez adesias, nos ingénieurs pédagogiques utilisent les sciences cognitives pour nourrir et cadrer nos créatifs ; tout est une histoire de dosage : l’histoire doit toujours rester le véhicule du message, et les interactions imaginées, sous couvert de faire avancer la narration, doivent faciliter l’ancrage mémoriel des objectifs pédagogiques définis en amont de la formation.
Pour nous, les neurosciences sont des règles scientifiques permettant d’améliorer la qualité de la formation et favoriser l’apprentissage.
Au même titre que notre créativité est un outil indispensable.
E.